Votre médecin vous propose de démarrer un traitement en tenant compte des résultats de vos analyses (paramètres biologiques). Sur quels facteurs reposent la décision de débuter mon traitement ?Aujourd’hui, il est recommandé d'instaurer un traitement antirétroviral (ARV) chez toute personne infectée par le VIH, dès le diagnostic, et quel que soit le taux de lymphocytes CD4 (qui représentent les défenses immunitaires), y compris s'il est supérieur à>500 /mm3. Il faut débuter le traitement avant même que le taux de CD4 ne diminue. En effet, Il aété montré que si le traitement est instauré dès le diagnostic, le taux d’infections, de cancers ou la survenue d’autres événements cliniques sérieux, est fortement diminué et l’espérance de vie est augmentée.Si le patient n’adhère pas au projet thérapeutique et, si le taux des CD4 reste stable et supérieur à 500/mm3, le traitement pourra alors être différé. Figure 1 : Evolution naturelle de la maladie sans traitement avec survenue plus ou moins rapidement de la phase SIDA. Il est important de débuter le traitement le plus tôt possible et même en phase de primo infection. Seronet.info. Pourquoi prendre un traitement antirétroviral alors que je vais bien ?Parce que sans traitement, l'infection par le VIH évolue inéluctablement vers un déficit du système immunitaire, avec chute du taux de CD4 et passage au stade SIDA (syndrome de l'immunodéficience acquise) Et ceci même si l’on « se sent bien » pendant de nombreuses années, c’est-à-dire en restant "asymptomatique".Parce que les traitements antirétroviral permettent de maîtriser le virus, de protéger votre système immunitaire, de réduire l’inflammation chronique de l’organisme, de limiter la taille des réservoirs dans lesquels se niche le virus et donc de maintenir un bon équilibre de santé. Par ailleurs, le traitement en réduisant la charge virale de l’organisme, réduit le risque de transmission du virus aux autres. Quand le débuter ?Il est recommandé de débuter le traitement après la réalisation d’un bilan biologique complet et en particulier après la mesure de la charge virale VIH.Il est également important de réaliser un génotypage de résistance du virus. C’est un examen qui analyse la résistance éventuelle du VIH à certains traitements antirétroviraux. Ceci permet d’adapter au mieux le traitement et d’être sûr qu’il est efficace. Le début du traitement est une décision collective, prise par l'équipe médicale et vous-même. Le traitement devra correspondre au mieux à votre mode de vie. Certains traitements se prennent à jeun, d’autres avec un repas, en une ou plusieurs prises par jour. Dorénavant, la plupart des traitements sont adaptés à la monoprise quotidienne. Vous devez être psychologiquement prêt(e) à l'assumer car, pour que le traitement soit efficace, il faut le prendre tous les jours. Les traitements proposés en première ligne sont aujourd’hui relativement bien tolérés. Votre médecin vous informera des effets secondaires potentiels. Dans quel cas le traitement est-il urgent ?Le traitement doit être débuté rapidement si votre taux de CD4 est inférieur à 200/mm³ ou si vous souffrez d'une infection opportuniste associée, autrement dit d'une infection liée à l'affaiblissement de votre système immunitaire.Dans ce cas, le traitement s'impose immédiatement pour permettre la remontée des lymphocytes CD4 qui participent à la guérison de l’infection associée. En cas de prise en charge au moment de la primo infection (qui correspond à la période qui suit la contamination), un traitement antirétroviral sera prescrit rapidement. Il faut savoir qu’au début de l’infection, la quantité de virus est très importante et le risque de transmission du virus est maximal. Points importants En 2015, la trithérapie antirétrovirale doit être proposée à toute personne vivant avec le VIH et quel que soit le taux de CD4. Le début du traitement est rarement une urgence (sauf en cas de primo infection) : prenez le temps d'en discuter car c'est un traitement à vie. La relative bonne tolérance et la simplicité des médicaments proposés en première ligne aujourd’hui facilitent l’initiation et l’adhérence au traitement. Il est extrêmement important de suivre très régulièrement votre traitement car cela détermine en grande partie son succès à long terme. Si vous ne vous sentez pas prêt(e), parlez-en avec l'équipe médicale. La section commentaire est fermée.
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Janvier 2019
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